INFLUENZA AVIAIRE
Mise en place d’une zone de protection et de surveillance en Finistère
Un foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) vient d'être confirmé dans un élevage de volailles plein air dans le Finistère. Le dépeuplement a été réalisé le mardi 3 septembre 2024. Une enquête épidémiologique a été conduite afin de rechercher l'origine probable de la contamination.
Ce troisième foyer de la saison en France survient dans la continuité des cas dans la faune sauvage observés le long des côtes bretonnes cet été et de deux foyers en élevages en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan en août. Il est rappelé que depuis le premier foyer IAHP le 12 août en Ille-et-Vilaine, la France a perdu son statut indemne vis-à-vis de l'IAHP.
Afin de prévenir la circulation du virus et conformément aux obligations légales, le préfet du Finistère a mis en place par voie d’arrêté, une zone réglementée de protection et de surveillance, dans un rayon de 3 et de 10 kms autour de l'établissement contaminé.
Dans cette zone (Cf arrêté en annexe), deux axes de surveillance épidémiologique sont mis en place :
• Sur la faune sauvage
Les services de l’office français de la biodiversité (OFB) appuyés par la fédération départementale des chasseurs, sont chargés du contrôle de la collecte des oiseaux sauvages trouvés morts en vue d’analyse, au moyen du réseau de surveillance des causes de mortalité de la faune sauvage (réseau SAGIR).
Dans le cas où les cadavres d’oiseaux sauvages ne sont pas remis aux autorités, ils doivent être pris en charge par la mairie de la commune qui les mettra à disposition de l’équarrissage.
• Sur les élevages avicoles et détenteurs d’oiseaux
Il est procédé au recensement de tous les lieux de détention de volailles, exploitations commerciales ou non commerciales, et d’autres oiseaux captifs en lien avec les mairies. La surveillance et le suivi des exploitations agricoles sont réalisés par les vétérinaires sanitaires qui réaliseront une visite systématique.
• Les rassemblements de volailles ou d’autres oiseaux captifs tels que les foires, marchés et les expositions sont interdits en zone de protection et en zone de surveillance.
• Les mises en place et les mouvements de sortie d’exploitation de volailles, poussins d’un jour et œufs à couver sont interdits en zone de protection et zone de surveillance.
D’une manière générale, et afin de limiter la diffusion du virus, qui peut avoir d’importantes conséquences économiques, il est rappelé aux professionnels de la filière volaille, comme aux particuliers détenteurs de volailles, de respecter strictement les mesures de biosécurité, sur l’ensemble du département et de rester extrêmement vigilants.
Ainsi, le préfet rappelle à tous les gestes barrières afin de limiter la transmission du virus entre animaux:
• Évitez tout contact avec les oiseaux sauvages y compris les plumes et les déjections,
• Ne ramassez pas ou ne touchez pas les oiseaux sauvages, malades ou morts,
• N'entrez pas en contact avec des oiseaux domestiques.
Connaître les bons réflexes
Dans ce contexte, la découverte de cadavres d’oiseaux sauvages ou d’oiseaux malades doit être signalée immédiatement à la mairie du lieu de découverte et à l’Office français de la biodiversité à l’adresse sd29@ofb.gouv.fr.
Les cadavres ne doivent pas être manipulés et toute personne potentiellement en contact avec l’avifaune (chasseur, promeneur, forestier, agriculteur ou autre) doit prendre toutes les précautions pour ne pas introduire le virus dans le compartiment domestique.
Pour les exploitants ou particuliers, si une mortalité anormale est constatée, le détenteur est invité à contacter immédiatement son vétérinaire ou la direction départementale de la protection des populations à l’adresse suivante : ddpp@finistere.gouv.fr
Pour toutes autres questions, les particuliers possédant une basse cour ou des oiseaux d’ornement, peuvent se rapprocher de leur mairie.
Pour rappel
Ce virus n’est pas transmissible à l’homme, mais il peut affecter les oiseaux domestiques. Il représente donc un risque pour l’élevage avicole.
La consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’homme.
Les particuliers détenteurs de basse-cour ou d'autres oiseaux captifs élevés en extérieur sont tenus de se déclarer auprès de la mairie via le site Mes démarches ou le formulaire Cerfa 15472*02.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site Internet du ministère de l'agriculture et de l'alimentation.